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| recherche RP | |
| | Auteur | Message |
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bekymy
Messages : 116 Date d'inscription : 02/03/2010
| Sujet: recherche RP Lun 5 Avr - 14:43 | |
| salut,
ce message s'adresse surtout à el Chorizo.
je recherche le RP que Z80 avait posté sur un des forums de CoM (BBC, RP, CNN, je ne sais plus lequel) concernant la fin d'une compagnie ou il y avait que 2 joueurs: le colonel qui etait El Chorizo, et un 2eme joueur qui controlait 12/13 comptes. et perso, ch'ui pas RP, mais j'ai adoré ce RP.
donc, merci de me donner le lien, el chorizo, que je rigole une enieme fois dessus. si d'autre l'ont, je suis preneur.
++ | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Lun 5 Avr - 19:52 | |
| Ah oui, le premier RP que j'aie jamais posté sur CoM. Hmmm octobre 2004 je dirais, tout de même. Ca nous rajeunit pas Je vais essayer de te trouver ça, je pense pas l'avoir sur un des PC de la maison, mais après tout faudrait peut-être que je le récupère un jour tout de même. Edit : celui-là était rigolo, c'est LoloAsren qui l'a publié après avoir été buté par mon sandwich au thon, et j'avais trouvé ça vachement bien vu : http://www.histoire-com.com/forum/in-thon-fada-pour-un-monde-meilleur-vt687.html | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Lun 5 Avr - 20:12 | |
| Le RP le plus drôle de tout CoM selon moi, le chef d'oeuvre de Azbeen : http://www.histoire-com.com/forum/maman-frater-recoit-vt228.htmlA vrai dire, sans vouloir manquer de respect aux autres posteurs de ce RP, mais vous pouvez sauter directement au dernier paragraphe, celui écrit par Azbeen. C'est hilarant, c'est pour ça qu'il reste à mes yeux le plus fort ^^ | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Lun 5 Avr - 20:29 | |
| Bon en fait j'ai pas retrouvé grand chose "à moi" sur ce site, seulement mes RP de changement de nom : Conroy -> Chorizo : http://www.histoire-com.com/forum/et-dix-de-plus-dans-le-nourin-vt466.html(écrit en 5 minutes chrono juste avant d'aller à la cantine il me semble) Kepler -> Un sandwich au thon : http://www.histoire-com.com/forum/green-beret-vt667.html(plus long donc plus long à écrire aussi, mais bon d'une traite comme d'hab) Marrant, je me souvenais presque plus que j'avais eu quelques mois avec des persos appelés Conroy/Kepler (hommage à Speedball sur Amiga) avant de reprendre El Chorizo. Mais je retrouve pas mes deux RP "préférés", celui pas sérieux avec les danseuses dont parle bek, et celui, sérieux, écrit au début de la NOVA, et qui lui m'avait demandé un poil plus d'efforts... | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Lun 5 Avr - 20:57 | |
| Ha si ça y est je l'avais sur un PC de la maison ^^ :
--------------------------------------------------------------- Note pour plus tard Si j'aime la danse ?
Par : El Chorizo
C'était le soir, et la VV presque au complet campait aux abords d'une rivière. Une vingtaine de soldats, avec à leur tête le colonel El Chorizo. Comme bien souvent, il se tenait un peu à l'écart, rejouant dans son esprit la journée qui s'achevait. Préparant la suivante. Comme souvent, il appréciait en silence la simple quiétude qui suivait l'action, et la présence de compagnons d'armes. Et, comme souvent, il balaya du regard les soldats assemblés alentours.
Gai Sensei se livrait à un autre de ses incompréhensibles entraînements physiques. Exagéré, bruyant, et interminable. Il passait et repassait à courte distance du groupe, tantôt sur les mains, tantôt portant de lourds blocs de pierre, arborant un sourire crispé. Cela avait tendance à surprendre les nouveaux, mais ils s'y faisaient avec le temps. El Chorizo s'y était fait. A la réflexion, il se faisait toujours à tout. Sans doute.
Les autres, eux, discutaient en petits groupes. Le temps s'écoula encore un peu. Le murmure de la rivière rendait les conversations inintelligibles, à moins d'un effort, probablement. Qui pouvait savoir ? El Chorizo était relâché. La surveillance du campement était l'affaire de tempus, un soldat efficace et consciencieux. El Chorizo était relâché, vraiment. Il mit donc quelques secondes à s'apercevoir que quelqu'un lui parlait.
Il sursauta. C'était Ysgheir. Derrière lui, toute la troupe se tenait assemblée. Leur attention était à présent fixée sur le colonel. El Chorizo redevint soudain attentif. Il y avait quelque chose de bizarre, mais il ne parvint pas à trouver quoi sur le moment. Il regarda Ysgheir.
_ Mon Colonel, il y a quelque chose que je dois vous dire. _ Je t'écoute. _ C'est important, vous savez. _ Qu'y a-t-il ?
Ysgheir semblait un peu nerveux. Non, il semblait excité. Excité comme quoi, déjà ? El Chorizo fronça les sourcils. Ysgheir semblé excité comme... excité comme Scraps. C'était ça. Vaguement soucieux, El Chorizo se dit qu'il lui rappelait Scraps, le vieux chien que ses parents avaient eu dans son enfance. On aurait dit que Ysgheir voulait qu'on lui jette une baballe. Une baballe pour quoi faire ?
_ Mon colonel, je... mon colonel, est-ce que vous aimez la danse ? _ Hein ? _ La danse, mon colonel. La danse classique, vous savez ? _ La danse classique ? _ Oui ! _ Si j'aime la danse classique ? _ Oui mon colonel ! _ Mais je... j'en sais foutre rien... je ne me suis jamais posé la question. Je suppose que non. Enfin je ne... _ Vous n'aimez pas la danse, mon colonel ?
El Chorizo tressaillit intérieurement. Il l'avait interrompu. Il l'avait bel et bien interrompu. Quelque chose ne tournait pas rond. Ysgheir semblait de plus en plus excité. Ses mains se nouaient et se dénouaient de plus en plus vite. Son regard était agité lui aussi, et ne restait fixé sur rien plus de quelques secondes. El Chorizo, en comparaison, ressemblait de plus en plus à une sorte de statue vaguement ennuyée. Il veut que je lui lance une baballe, ma parole.
_ Mon colonel, il faut que je vous dise... _ Hein ? _ Pour la danse.. _ Quelle danse ? _ La danse classique, mon colonel ! _ Ysgheir, bon sang, qu'est-ce qui se passe ?
El Chorizo eut un tic d'agacement. Quelque part dans son dos, un nerf décida qu'il était l'heure d'être pénible. Que c'était son heure. Que c'était son soir. Il grimaça. Derrière Ysgheir, les hommes montraient à leur tour des signes d'excitations. Ils changeaient de posture, et il se rendit compte qu'ils hochaient la tête à chaque parole de Ysgheir. Ils veulent tous que je leur lance la baballe, ou quoi ?
_ Mon colonel, les gars et moi on voudrait vous montrer quelque chose ! _ Ysgheir, je t'ai posé une question. _ Mon colonel, les gars et moi on voudrait danser pour vous ! _ QUOI ? _ Oui ! (et tous les autres comme un seul homme : "Oui !") _ Mais Ysgheir... _ Allez les filles, en position ! _ LES FILLES ?
Et puis tout se mit à tourner au ralenti. Il faisait trop chaud, sans doute. Il aurait du enlever son armure, sans doute. Il était tard, aussi. Trop de questions. Trop de baballes à lancer. Il aurait fallu parler, ou gueuler. Ou tirer en l'air. Ou bien encore autre chose, mais il ne savait pas trop quoi. C'était une histoire de dingue. Ysgheir et les autres étaient "en position". Quatorze type en treillis, en train de sourire et de tendre le bras droit en l'air. En train de sourire, bordel de merde !
Ils se mirent à bouger, toujours au ralenti. Au premier plan, Ysgheir et son binôme Lynk, alternaient la position debout et les genoux fléchis, en gardant les deux bras en l'air. Derrière lui, six gars à gauche faisaient une ronde en sautillant, et la même chose à droite. Deux putains de ronde. En souriant. Leur regard concentré trahissait une exaltation inhumaine, un grand bonheur condensé dans quelques kilos de viande. Et un uniforme.
Ysgheir et Lynk formaient à présent une espèce d'arche, tandis que les deux rondes s'enroulaient derrière, se mêlaient, et passaient à la queue-leu-leu sous l'arche. Après leur passage, ils s'éloignaient vivement à petits bonds carpés. A la lueur de la lune presque pleine, El Chorizo distingait de petites gouttes de sueur sur le visage replet de Ysgheir. Comme des petits asticots goulus. Comme s'il était mort, et que la nature se dépêchait de passer à table.
Et la danse continua encore. Combien de temps ? Comment l'aurait-il su ? Toujours ces sourires inamovibles, et toujours, détail qui le frappa alors, un silence surnaturel. Il y avait là, c'était sûr, quelque chose de terrible à l'oeuvre. Quatorze ballerines en uniforme, suant et souriant, et un colonel immobile à l'air très très très fatigué. Et très vieux, aussi. Très pâle. Enfin, très plein de trucs comme ça.
A un moment, il s'aperçut que c'était fini. Les gars étaient immobiles, relâchés à présent, comme soulagés d'un fardeau. Ils souriaient encore, mais semblaient apaisés. Le son était revenu, semblait-il. Ysgheir parlait à nouveau.
_ Mon colonel, on va partir, maintenant. _ Mmm... _ On a compris, maintenant, mon colonel. _ Mmm ? _ C'est la danse, vous savez ? La danse classique. _ Mmm... _ On a trouvé notre voie, avec les gars. On va faire de la danse classique. On va plus se battre, on va plus porter d'armure. On va porter des ballerines. Et des tutus. _ Des tutus, Ysgheir ? _ Des tutus, mon colonel. _ Je vois. _ Adieu, mon colonel. _ Adieu, Ysgheir. Adieu, les gars. Je... je n'ai pas assez de baballes pour tout le monde, je crois.
Gai Sensei revenait au campement l'esprit serein. Il avait bien travaillé. Ses muscles courroucés et ses articulations meurtries, tous chantaient des louanges. Il avait bien travaillé. Il s'était bien entraîné. Il était prêt, une fois de plus. Prêt. Il arriva devant le colonel. Il n'y avait personne d'autre. Sur le sol, il y avait 14 armures, et des katanas, des tronçonneuses. Des casques, aussi. Sûrement 14, mais il était moins fort en comptage de casques qu'en comptage d'armures. Il attendit. Il était prêt.
_ Gai. _ Mon colonel ! _ Les autres sont partis. _ Bien, mon colonel ! _ Ils ne reviendront pas. _ Bien, mon colonel ! _ Ils vont faire de la danse. _ D'accord, mon colonel !
El Chorizo cligna les yeux rapidement. Tout allait bien, n'est-ce pas ? Gai Sensei était normal. Comme toujours. Il était exactement comme il était toujours. "Gai, avale un scorpion", ou "Gai, accouple-toi avec cette tondeuse", tout entraînerait toujours un vigoureux "Bien, mon colonel", ou quelque chose du style. Tout allait bien. Gai Sensei allait bien. Tout allait bien.
_ Gai. _ Oui mon colonel ! _ Va relever tempus, on lève le camp tôt demain matin. Je vais rendre compte au Maréchal. _ Bien mon colonel !
Tandis que Gai s'éloignait d'un pas décidé, El Chorizo déploya son Com-Link. Bientôt, il fut en liaison avec le Maréchal Legolas.
_ Maréchal, mes respects ! _ Colonel, je vous écoute. _ Je viens vous rendre compte de pertes lourdes en hommes. _ Les alliés ont franchi le pont ? _ Non, maréchal. Les alliés sont encore de l'autre côté. _ Vous avez franchi le pont et vous êtes tombés sur une embuscade ? Je croyais vous avoir dit d'attendre ?! _ Ce n'est pas ça non plus, maréchal. _ Alors quoi ? _ Sur les 17 hommes du groupe, il n'en reste que 3, Maréchal. Les 14 autres sont partis. _ Ils ont déserté ?! _ Ils ont quitté l'armée, oui. _ Ils ont rejoint l'ennemi ? _ Non, ils ont laissé armes et armures, et ils sont allé faire de la danse. _ DE LA DANSE ? _ De la danse, maréchal. _ VOUS VOULEZ RIRE ? _ Pas tellement en ce moment, maréchal. _ VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ? _ Jamais, maréchal. Ils sont partis. Ils ont dansé une putain de danse devant moi, comme des putains de ballerines. Et après, ils m'ont dit adieu, et ils sont partis. Ils disaient qu'ils avaient trouvé leur voie, et des trucs comme ça. Ils sont tous partis. Ils ont dit qu'ils allaient mettre des ballerines. Et des tutus. _ DES TUTUS ? _ Des tutus, maréchal. _ Ils sont partis en vous laissant à trois pour défendre ce pont ? _ Les petits rats quittent le navire, si j'ose dire. _ Quoi ? Qu'est-ce que... bon sang, je dois avertir Plerc de tout ce bazar. _ Ca ne va pas lui plerc. _ El Chorizo ? Vous êtes fatigué, peut-être ? Je veux dire, vous dormez, et vous mangez, oui ? _ Je suis en parfaite santé, maréchal. Et on est plus que trois. _ Je suis obligé de vous croire. Je n'ai pas le temps de ne pas vous croire. Je vais m'arranger pour envoyer quelqu'un. Tenez le pont. _ A vos ordres !
Et voilà. C'était pas si difficile que ça, finalement. Un moment auparavant, il s'était demandé si tout ça n'était pas complètement con, et tout. Mais tout le monde acceptait les faits facilement. Il se demanda si il était malade. S'il allait mourir. Juste là, en parlant au Maréchal, n'avait-il pas fait des calembours ? Lui ? Le monde allait-il tomber en lambeaux ? Qu'importe, se dit-il. L'Empire, lui, tiendrait, et la VV tiendrait avec. Il allait falloir recruter, bien-sûr. Recruter...
L'espace d'une seconde, il vit en songe quatorze types en tutu en train de sourire, ahuris, heureux, figés dans une sarabande improbable. Recruter. Oui mais quoi ?
Il se leva.
"Note pour plus tard", commença-t-il à haute voix. "Demander au gars s'il aime la danse. Si oui, le foutre dehors". Le monde était à nouveau régi par des lois. Sous ses pieds, la Terre. Au dessus, le ciel. Dans ses mains, le futur... | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Lun 5 Avr - 21:00 | |
| Bon et du coup j'ai aussi retrouvé le RP "sérieux" de mon enrôlement à la NOVA. Ca t'apprendra à me forcer à remuer les vieux bordels :
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Vers Adam
I. Le buisson à Ahr-Dan
L'Irak sans masque de protection, c'est comme les orties sans slip. Ca irrite. Il y a le vent qui ne s'arrête jamais, qui lèche sans relâche des espèces de dunes molles. Et le sable porté par le vent ne connaît qu'un seul but : te niquer les yeux. C'est comme ça. C'est sûrement inscrit quelque part dans le script. Même dans la plaine, même à des kilomètres du désert, le sable te poursuit, et te reconnaît. Peut-être que tu lui as tapé dans l'oeil. En tout cas il te le rend au centuple. C'est plus de l'amour, c'est de l'obsession. Entre ça et la réverbération, je commençais à ressembler à un chameau albinos. Si, ça existe. J'en ai vu un dans le miroir ce matin. Et là, dans cette plaine aride, rase, grisâtre, j'essayais de trouver un endroit à couvert pour arrêter de ramper. J'avais trouvé un petit massif de buissons épineux, une vaste blague. Avec le vent, se planquer derrière un truc pareil, c'était un peu comme vouloir enfiler une capote à un porc-épic qu'on aurait privé de femelle pendant des mois, et qui serait en train de se rattraper sur un hérisson. Un vrai truc de con.
Je crois que le patelin s'appelait Ahr-Dan. Quand le colonel le prononçait, dans le calme serein de la salle de briefing, ça faisait "Ardanne". Quand c'était un type du coin, perdu dans le hurlement du vent, on aurait dit qu'il s'était coincé une burne dans la porte de sa camionnette. Moi, je pense que je l'ai jamais dit à haute voix. Y'a des trucs, ça sert à rien d'essayer. C'était un quelque part de plus. Un autre ici. Ou là. Plutôt chaud et bruyant. Plutôt morne malgré tout. Ca aussi ça surprend au début. On n'imagine pas comment un endroit bruyant et agité peut être pesant, immobile. Y'a des abrutis qui se font enterrer avec leur chaîne stéréo, paraît-il. Ca doit ressembler à peu près à ça. Au bout de quelques heures à peine dans ce village, on se recroqueville dans son armure et on règle les filtres audio et visuels au maximum. Plus de bruit, plus de soleil. Juste un vague murmure indistinct au dehors, et une lueur diffuse. Comme dans une cuve de clonage.
J'étais donc allongé dans mon massif de buissons, observant Gai en train d'exulter. Ca, c'est vraiment un truc qui lui plaisait. Il avait retiré ses gants et son masque, et savourait le succulent cocktail d'épreuves que la nature lui offrait. Résistance à la chaleur, au bruit, à l'irritation, à la douleur. C'était presque trop beau pour lui. J'étais en train de me demander comment lui gâcher son bonheur, et je pensais avoir trouvé quelque chose. Fallait juste peaufiner. Dans les grandes lignes, c'était un truc du genre "C'est pas vraiment une épreuve, t'as pas d'effort à faire". Ca suffirait sûrement à le perturber. On s'occupe comme on peut, hein. Et puis le Comm-link a fait son bruit d'ascenseur. Quelqu'un essayait de me joindre. Ben tiens.
II. Morose / Sauvé des eaux
La navette filait sans bruit dans l'espace. L'espace on se dit que c'est immense, infini et tout. Mais en fait l'espace c'est toujours confiné, et ça sent le produit nettoyant. Mais je mens, bien entendu. L'espace, c'est vrai que c'est immense. C'est vrai que c'est infini. Et la Terre dans mon dos, elle était merveilleusement belle. C'est juste que ces connards n'avaient pas cru bon de me mettre dans un compartiment avec vue. Connards. Alors, là tout de suite, l'espace, c'était un truc gris et carré. L'infini, ça se mérite, sans doute.
Je regardais mes mains. Posées sur mes genoux comme deux cadavres d'arthropodes. Blanches, à peine rosées. Très bleues aussi, avec toutes ces veines. Posées sur l'uniforme blanc immaculé des marines. Le mien, sans doute. Ces mains propres, immobiles. Je n'aurais pas du les fixer, sans doute. Mais j'étais las. J'eus encore cette vision, comme souvent. Des épingles qui s'enfonçent dans ces mains, qui les criblent de milles piqûres. Et ensuite, j'ai envie de hurler, comme à chaque fois. Parce que ce n'est pas du sang qui perle. C'est une sanie jaunâtre, orangée presque. Comme du pus, ou un produit chimique. Ca coule, ça coule, et ça ne s'arrête jamais. Et je crois entendre des pas précipités autour de moi, des gars en blouse qui parlent sèchement. De moi ?
Je clignais des yeux et frissonnais, puis m'obligeais à bouger un peu. Je passais mes mains les unes sur les autres, en maîtrisant ma fébrilité. Mes mains intactes. Mes mains douces et lisses. Mes mains de clone.
J'étais seul dans le compartiment silencieux. Peut-être étais-je même le seul passager de la navette à part l'équipage. Je n'avais pas posé la question. Je n'avais pas eu beaucoup de temps avant le départ. J'avais passé des heures à me rendre présentable. Une douche interminable, une coupe de cheveux presque rase. Une autre douche interminable. Je m'étais frotté pendant des heures aussi. Ma peau avait rosi fort. On aurait dit un corps vivant, humain. J'avais ri face à la mine dépitée de ce pauvre clone qui ne supportait pas la saleté. Je m'étais moqué de lui. Alors quoi, lui avais-je demandé, tu espères qu'en restant si propre tu auras plus de valeur à la revente au marché noir ? Il paraît qu'il y a des fétichistes de tout. C'est toujours riche, un fétichiste.
III. Son dôme est comme mort
Une station orbitale, ça peut être beau. Celle-là, elle était belle. Et pourquoi ? Parce qu'une bonne partie de l'Etat-Major était dedans. Alors elle était belle. Elle était vaste, et elle ne sentait pas trop les produits d'entretien. Je savais pas comment ils se débrouillaient, les salauds. Le dôme dans lequel je me trouvais était conçu pour qu'on ait une vue maximale de l'espace tout autour. La terre vue comme ça, c'était hypnotique. Ca tombait bien, j'avais de l'avance. Une bonne heure à tuer. Parfait. Les gens passaient autour de moi, parlant bas. Ca aussi c'était un des effets de cette incroyable vue. Ca avait tendance à dissuader les gens de parler fort. Une fourmi, ça gueule pas, ça bosse. Je commençais à bien aimer cet endroit. C'est d'ailleurs sûrement pour ça que ce connard à commencé à me parler.
C'est sûr, avec mon uniforme blanc d'apparat, mes rubans, mes barrettes d'officier et mes médailles, manquait plus qu'une guirlande de Noël. Je toisais l'importun d'un air impassible. Bigre, il était aussi gradé que moi. En y réfléchissant, la plupart des personnes que j'avais croisées depuis mon arrivée étaient aussi gradées que moi, et souvent plus. Ce n'était pas une surprise, bien entendu. Ce genre d'endroits est rempli de gradés. Celui-ci était également lieutenant-colonel, enfin capitaine de frégate comme on dit dans la marine. Sauf qu'il avait l'air si jeune. Je grimaçais intérieurement. Il avait l'air jeune, mais son visage portait des marques facilement reconnaissables pour moi. Lui était humain. Je prêtai vaguement attention à ce qu'il me disait. Il semblait qu'il voulait que je lui parle des combats au sol. C'était bien mon uniforme qui l'avait attiré, mais pas pour les médailles. C'est parce que j'étais membre des troupes d'assaut au sol.
Je lui parlais du vent, du sable, des odeurs de transpiration. Je lui parlais des visages fermés des gens dans les villes et les villages. Comment ils ne nous regardaient jamais dans les yeux. Comment ils cachaient leurs enfants à notre passage. Je sais bien raconter ces choses. Surtout quand l'interlocuteur ne veut pas. J'aime bien le voir essayer de changer poliment de sujet ou d'aiguiller la discussion vers là où ça le gratte moins. J'aime bien faire semblant de me faire manoeuvrer et lui remettre le nez dedans. Au bout d'un moment, il a essayé de réagir un peu. Il a voulu qu'on embraye sur le thème de l'honneur. Ca avait l'air important pour lui. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça ?
IV. Lève toi et marche
Il me dit qu'il enviait un peu les troupes d'assaut comme la NOVA. Parce qu'on foulait le sol de la Terre, et qu'on s'y battait avec honneur. C'est du moins ce qu'il avait cru comprendre, disait-il. Il s'extasia devant les insignes de compagnies de l'armée de Terre. J'avais donc été membre de cette glorieuse armée avant de rejoindre la Marine. Il me parla avec émotion de la défense de New-York, à laquelle j'avais participé, il le voyait au ruban sur ma poitrine. Nous avions été apparemment exemplaires. Je lui dis que ce n'était pas moi, parce que je n'étais pas encore né. Il crut à une blague. Je lui dis que j'étais né il y a seulement quelques mois. Dans un réservoir en plastique. Mes parents étaient très fiers de moi, ils m'avaient arrosé fréquemment, puis étiqueté soigneusement à ma naissance.
Il pâlit un peu, semblant désarçonné. Il finit par me dire que j'avais une façon inattendue de parler du clonage. Mais, bien entendu, c'était de cela qu'il avait voulu parler. Dès le début. C'était tellement évident. Je le laissais patauger un peu dans ses phrases. Peut-être serait-il original ? Finalement, non. Comme les autres, il était fasciné par le clonage. Et il avait le même genre d'idées que toutes ces jeunes recrues qu'on croisait sur les fronts. Avant qu'ils crèvent. Il pensait que c'était une invention merveilleuse. Que ça permettait de remettre l'honneur et l'art de la guerre au goût du jour. Il rêvait de chevalerie. Non, décidément, il n'était pas original.
Puisqu'il voulait tellement savoir, et que je suis quelqu'un de bonne volonté sous mes abords bourrus, je me fis un devoir de lui décrire la sensation qu'on éprouve lorsqu'un ennemi vide en vous le contenu de sa M60. Comment le temps paraît soudain suspendu, et cette sorte d'incrédulité qui nous envahit quand on baisse le regard et qu'on se voit se vider. Je lui parlais aussi de ce bourdonnement bref quand une balle de Walters se loge dans votre crâne alors qu'on pense être bien caché dans une crevasse. Comme on veut se gratter mais qu'on ne contrôle plus ses gestes.
En fouillant dans les souvenirs de l'homme dont on s'était servi comme modèle pour me construire, je lui narrais la truculente anecdote de sa mort. Cocasse, ce réveil en sursaut dans la forêt non loin du QG ennemi, pour constater qu'il grouille d'ennemis, et qu'on est encerclé. Ah, pour sûr, l'art de la guerre, on en avait eu à revendre. Tous ces gars-là maniaient fort bien leurs katanas et leurs tronçonneuses. L'homme avait couru en tous sens, parce que son instinct de survie était puissant. Et ils l'avaient entaillé, encore et encore. Il avait perdu du sang, les coupures étaient si nettes qu'en regardant ses doigts manquants, ça lui avait rappelé les schémas des livres.
Les tronçonneuses, elles, faisaient des coupures bien moins nettes. Et lorsqu'elles attaquaient l'os, les vibrations étaient encore plus fortes que la douleur. Je lui dis que la Science était formidable. Elle avait même réussi à stocker le souvenir de ces vibrations dans mon corps. Et qu'encore aujourd'hui, dans un véhicule de transport de troupes, certaines secousses faisaient surgir ces sensations d'un autre, et les crampes me prenaient. Il me regarda comme on regarde un infirme. C'était pas si mal, mais ce n'était pas encore assez, évidemment. Je n'étais pas un infirme, j'étais un clone. Il finit par partir. Ils finissent toujours par partir.
C'est dommage, je n'avais pas encore eu le temps de lui raconter comment j'aimais abattre les jeunes recrues ennemies. Parce que je ne peux pas supporter de voir leur petite gueule d'humain plein d'illusions, de grands principes et de confiance en des lendemain qui chantent. Ce que je leur offre, c'est des lendemains qui font des bulles dans une cuve de liquide visqueux. Et des nuits à faire des cauchemars. Et pas les leurs, hein. Ceux d'un autre, à l'image duquel on les aura façonné. C'est vraiment dommage, c'est la partie que je préfère raconter. Surtout si on me parle d'honneur.
V. Cent sons et des lilas
A l'heure dite, je fus admis dans un bureau fleuri. Très discrètement parfumé, aussi. Et en tendant l'oreille, je ne me trompais pas, on entendait, diffus, des voix d'oiseaux, et le vent. Mais pas le vent âcre et envahissant du désert. Celui, délicat et caressant, qu'on décrit dans certains livres pour gens optimistes. Je me demandais quel genre d'officier pouvait vivre dans un bureau pareil. Je me le demandais à haute voix, d'ailleurs. Ca la fit rire doucement. Elle me fit signe de m'asseoir sans avoir l'air de me l'ordonner. Elle aurait pu, elle était colonel. Enfin, capitaine de vaisseau.
Et elle s'y connaissait vraiment, en vaisseaux. Jamais vu quelqu'un aussi calé. Elle entra dans le vif du sujet avant que j'ai eu le temps d'arrêter de renifler tout partout. Discrètement, hein. Je suis pas le genre à parler tout haut ou quoi. Enfin bref. Elle était déjà en train de me parler de l'Arche. Moi, j'étais poli avec la dame. Je l'ai écouté me raconter son histoire d'hyper-propulsion et autres machins scientifiques top secrets. Ca avait l'air d'être un truc dingue. Vraiment, hein. Dans dix ans de cela, me confia-t-elle sans fierté excessive, la Lune serait en mesure de lancer des expéditions vers d'autres systèmes solaires. Quand elle dit ça, elle avait dans les yeux une expression vraiment émouvante. Comme mon chien quand j'étais plus jeune, et qu'il découvrait une vieille charogne puante dans un fourré. Enfin, c'était pas vraiment mon chien, moi j'étais pas né, je suis né il y a quelques mois à peine. Mais c'est plus simple à raconter si je dis que c'est mon chien. Et puis, je m'en souviens tellement bien, ça aurait aussi bien pu être le mien, hein.
Elle me dit que les premières expéditions emmenant des humains ne seraient pas exclusivement composées de scientifiques, mais qu'il faudrait notamment un corps armé. Et que mon profil correspondait à celui qu'ils recherchaient pour diriger la troupe en question. Là, j'ai probablement du commencer à me marrer un peu trop ostensiblement. Mais elle, elle a juste souri, un peu tristement. Et elle a appuyé sur un bouton. Derrière elle, sur l'écran, les images de vaisseaux et de trajectoires ont disparu. A la place, vous savez quoi ? Y'avait ma gueule.
VI. La Reine s'abat / L'oeil était dans la cuve
Là, elle commençait à m'intéresser. Ce n'est pas tant que je sois narcissique, mais on voyait des coupes de moi. Des courbes avec pleins de petits chiffres. Des diagrammes, et des notes. Cette femme me connaissait mieux que ma propre mère. Enfin, celle de l'autre. Enfin bref. Je me suis dit que c'était plus la peine de me mettre à poil devant elle, et qu'on gagnerait du temps. C'est ballot, ça aussi je l'avais dit à haute voix. Ca aussi, ça la fit rire doucement. Elle me dit qu'on gagnerait du temps, en effet. Que ça me dispenserait de vouloir mentir, ou de la prendre pour une conne. Ah oui, quand même. Sortant de ses lèvres, ça faisait même pas incongru. Ni même grossier. En fait, je commençais à prendre au sérieux tout ce qu'elle disait, du coup.
Elle me fit un bref résumé de ma carrière militaire. De toute ma carrière militaire. Je veux dire, même du temps où j'étais à l'Empire. Même de certains faits que je croyais connus seulement par certains membres d'une certaine guilde. Il y avait du contenu, mais elle réussit à faire tenir ça en un petit quart d'heure. Bien emballé. Comme ça, elle a pu directement passer à mon profil psychologique. Ca non plus, ça m'a pas fait rire. Il paraît que certains clones ne font pas de cauchemars, dites. Les cons. J'ai toujours cru que c'était pour crâner. Mais non. Elle avait des diagrammes pour me le prouver. Enfin, c'est pas tant les diagrammes que ce qu'elle m'avait dit sur moi qui m'ont convaincu.
Elle m'a parlé de différents types de personnalités, et de leur tolérance au clonage. Certains gusses sont à peine croyables. Mais finalement, c'est pas si dur à comprendre. Après tout, quand un imbécile croit en l'honneur, il n'y a pas de raison pour que la science n'arrive pas à produire un clone aussi con. Son corps se souvient de la mort, mais son esprit est tellement branlé de travers à la base que ça ne suffit pas à lui briser ses illusions. Je traduis, hein. C'est pas tout à fait ses mots à elle. Mais c'est l'idée générale, hein.
Moi, elle a pas été tendre avec ma fierté. Tu me diras, pourquoi l'aurait-elle été ? Elle savait aussi bien que moi que j'en avais pas des masses. Mais quand même. J'en ai senti le résidu qui râlait un peu. Quelque part entre le nombril et le gland. J'ai essayé de me gratter discrètement. Elle avait vu juste, naturellement. Un gars qui avait survécu dès son plus jeune âge dans des régions en guerre permanente, qui avait vu mourir tant de proches, de compagnons. Mon instinct de survie avait été surdéveloppé. Et j'étais mort dès le début de mon incorporation dans l'armée impériale. Pris au dépourvu, piégé par quelque chose que j'avais toujours évité auparavant.
La seule fois où j'avais éprouvé de la confiance, appartenant enfin à une armée forte, à un camp qui ressemblait à un vainqueur potentiel, possédant un équipement neuf et de qualité, j'étais mort. Encerclé par un ennemi nombreux, et lui aussi bien équipé. Lorsque l'on avait créé le premier clone, celui-ci était resté prostré longtemps. Ils avaient failli ne pas le garder. Leurs sales petits capteurs avaient tout bien espionné. Les chiffres étaient là. Ca faisait de belles courbes. Et puis, ce clone-là avait fini par rire. Rire de lui-même, et de cette situation si ridicule. Il s'était moqué de l'homme qui était mort. Mais, à son insu, son instinct de survie en était sorti plus fort que jamais. Peut-être débarrassé de certains trucs superflus.
VII. Le serpent d'ses reins
Elle me dit que je n'étais pas le seul à me sentir plus clone qu'humain. Et à éprouver plus qu'une aversion pour les humains. Mais elle ne considérait pas ça comme un handicap. Nous allions fouler des sols inconnus. Des planètes recelant des choses imprévisibles. Des êtres vivants, peut-être. Ou juste le néant. Il y aurait des aléas. La plupart, mortels. Beaucoup seraient du moins de nature à détruire la plupart des types d'esprit. Mais pas le mien. Dans le mien, certaines choses étaient déjà mortes, et d'autres étaient devenues inaccessibles. Elle me montra d'autres diagrammes. Elle avait l'air d'aimer ces trucs-là. Elle me dit que tout concordait. Personnalité, et cursus. Expérience. Et potentiel.
Tout avait été calculé, apparemment. Comment je réagirais en cas d'avarie à bord, en cas de maladie. Comment je me comporterais en cas de contact avec un ennemi potentiel. Car, oui, l'Empire et l'Alliance étaient eux aussi bien avancés dans les mêmes domaines. Forcément. Mes réactions avaient été prédites, avec des taux d'erreur marginaux. C'est un peu déconcertant de voir qu'un foutu calculateur se vantait de prédire mon comportement. Mais il ne se vantait pas, justement. Il énonçait des faits, et des probabilités. Il n'essayait pas de se foutre de ma gueule. Et elle non plus apparemment. Personne n'y avait intérêt.
Ils avaient prévu des tas de cas. Notamment les cas de non-retour. Elle me dit que c'était là où j'étais le plus prometteur. On pouvait se retrouver sur une planète et ne plus pouvoir en repartir. Et ne pas se faire secourir tout se suite. Ou jamais, si on était arrivé à un endroit différent de celui calculé au départ. On pouvait devenir une colonie isolée. Et pas question de laisser tomber, en ce cas. Apparemment, les calculateurs avaient insisté là-dessus. Ils ne me voyaient jamais laisser tomber. Braves petites bêtes. Et tellement fiables, hein ?
Elle a fini par des diagrammes sur elle. Ca ne m'a pas étonné, elle n'était pas du genre farouche. Et rien de ce que j'y ai vu ne m'a surpris non plus. C'était un clone elle aussi. Un fichu joli clone. Je doutais que l'original m'aurait autant plu. Mais qu'y puis-je, après tout ? Je suis persuadé que ça non plus, ça n'était pas du au hasard. Comment auraient-ils pu ignorer mes goûts, même les plus secrets. Cette femme sentait bon. Elle sentait diablement bon. Je ne suis peut-être pas un calculateur, mais je stockai ce jour-là des millions de chiffres, des mensurations dans tous les sens. Des sons, des odeurs, des images. J'aurais pu la cloner de mes mains. C'en était au point où je ne savais plus trop ce que je pensais et ce que je disais à haute voix. Mais je pense que j'ai du dire oui à haute voix.
VIII. L'Arche de NOVA
Ces derniers jours, j'ai la détente brillante, l'armure lustrée. Comme par un fait exprès, on en a fini avec le désert. On arpente de vastes steppes herbeuses. Le climat n'est pas pénible. Il se fait oublier. La Terre peut être agréable. Mais d'autres planètes, sûrement, pourraient être encore plus belles. J'arbore mon écusson de la NOVA de manière différente ces jours-ci. Je fais partie du corps des marines. Ce sigle me donne accès à un statut différent. Je ne suis plus un rampant. Je ne suis plus un clone aigri et vindicatif.
Je ne suis pas devenu tellement plus causant, certes. Mais je me sens mieux. Je clone toujours des jeunes recrues ennemies quand j'en croise. Mais peut-être que je les libère de leur humanité. Peut-être qu'un jour l'un d'entre eux aussi accèdera aux étoiles. Pour un peu, je leur souhaiterais presque. Enfin, en attendant, je les tue. C'est déjà ça de fait. Le reste, ça dépend plus de moi. Ce sont des obstacles entre mon futur et moi. Je les élimine.
J'ai vu les étoiles, ce jour-là. Je les ai vues, et je les ai touchées, je crois. J'ai trouvé une sorte de paix, et un but aussi, peut-être. Quelque chose qui m'appartienne à moi, et pas juste à l'homme que j'ai pu être. Quelque chose qui ressemble au futur. Je fais partie de ceux qui un jour peut-être s'extirperont de cette planète meurtrie pour s'élancer au delà. Je ne pensais pas pouvoir rêver du futur. Je n'en avais jamais eu l'occasion. Même avant d'avoir ces cauchemars. A présent, quand je m'endors, c'est elle que je vois. Et des planètes. Des étoiles. Des clones, aussi. Des clones qui vivent leur propre vie, sans plus se demander qui ils sont.
Peut-être aussi que tout cela n'est qu'une vaste blague, un bon gros mensonge. Qu'il n'y a pas de voyage prévu pour moi, que cette femme n'est pas plus un colonel que le pauvre sergent impérial que je suis en train de viser. Peut-être que ce n'est qu'une thérapie, certes fort coûteuse, mais destinée à me remotiver. Ils me connaissent si bien. Mais je m'en moque. Si c'est ça, advienne que pourra. Il est si bien fait, leur beau mensonge. Tellement mieux que la réalité que je connaissais avant. Si c'est un mensonge, alors surtout qu'ils n'arrêtent jamais de me mentir. Je les aiderai, s'ils veulent. S'il y a des cachets à prendre, je les prendrai. Je boirai le vilain sirop tout amer. Je tendrai la fesse à la piqûre.
Et si c'est la vérité, alors c'est parfait. Je ferai de mon mieux. | |
| | | bekymy
Messages : 116 Date d'inscription : 02/03/2010
| Sujet: Re: recherche RP Mar 6 Avr - 15:46 | |
| arghhh, l'est long le dernier pavet/paté.
le reste, j'adore.
2 questions: 1/qui "controler" arthuro? ( un seul et unique NOVA, ou à tour de role?) 2/ pourquoi la NOVA n'existe plus? j'ai toujours bien apprecié les membres de cette compagnie lorsque j'etais à l'AT (je n'ai pas connu la nova en etant membre FL, vu que celle ci avait deja disparu lors de mon transfuge AT>>FL), pourtant si decrier ici et là, et je n'ai jamais compris pourquoi elle ne s'est pas "reconstruite" sous un autre nom (exemple de la DC, puis EXC etc..etc..) justement parce que les membres de la NOVA sont d'un certains ages, et ne sont pas des geeks?
en tout cas, pour en revenir à tes differents RP. j'aime bien les lire. toujours sur un ton humoristique. (sauf le pavet RP pour la nova, tu avais pris quoi ce jour là?) cela se lit comme du petit lait, comme les RP de tartopome/prune à l'epoque.
vala... ++ | |
| | | bekymy
Messages : 116 Date d'inscription : 02/03/2010
| Sujet: Re: recherche RP Mar 6 Avr - 15:54 | |
| je viens de relire le RP "Si j'aime la danse ?".
j'en ris encore (avec la larme à l'oeil) merci à Z de nous avoir fait decouvrir cette pepite.
++ | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Mar 6 Avr - 16:48 | |
| Arturo était le second perso de Grendel quand il est revenu. Il le laissait pas loin de 0VS au début, et ensuite il l'a un peu boosté je crois. Son coup d'éclat ? Avoir buté d'un coup de couteau totalement au hasard un GB allié qui prenait le QG et n'avait plus de PV sous son armure. Excellent. Sinon c'était un perso presque full RP. La plupart des NOVA ont ensuite fondé la GB puis se sont plus ou moins dissouts dans la ruche ensuite. Ca s'est jamais vraiment reformé parce qu'il manquait les deux trucs principaux : - Les "historiques relax" ne jouaient plus, genre Bigo, Meuble, Azbeen, Frater, Grendel, Lib, etc... - Les "historiques GB" s'étaient recasés ou partis aussi, genre Versi, Kazoo. Sans eux, ça n'aurait plus donné grand chose. Quant à la "réputation", bah c'est facile à comprendre. Une compa de GB qui atteint un pic d'efficacité, ça plaît pas, même aux autres du même camp. Si tu rajoutes le fait qu'on comptait des admins, maréchaux, anims, généraux, ça renforçait ce côté mal-aimé. Et puis plein de gens pensait que ça trichait à donf. Le plus drôle dans tout ça c'est qu'on était assez nombreux à jouer à la dilettante comme moi, et ça marchait quand-même, tellement on avait un bon équipement et que les gens fuyaient à la simple mention de notre TAG. D'ailleurs, ça a commencé à capoter le jour où on s'est pris une petite fessée face à une compa composée de types moins GB mais super organisée et efficace... l'OEL* | |
| | | Kergan
Messages : 285 Date d'inscription : 12/12/2008 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Mar 13 Avr - 12:51 | |
| Ah tiens, on reparle de notre joli coup tactique sur la map de l'Australie.
J'ai jamais été aussi fier de mes petits gars que ce jour là.
On était au sud d'un qg, la montagne sur notre flanc ouest. les Nova repérés en approche par l'éclaireur en chef Freddy par le sud-est.
ils se posent tous en fin de tour. Les connaissant le rush du qg est prévu pour le lendemain plus ou moins même heure.
Ils ne savent pas où nous sommes mais ils jouent à la manière de la FL en attaquant des QG depuis un autre QG.
Mais l'OEL n'a que faire des qg. L'OEL n'utilise les QG qu'en mode effleurage et la meute cours le reste du temps par monts et par vaux.
Je donne l'ordre de sauter la montagne et de se placer dans la petite plaine à l'ouest du qg. Mot d'ordre Rush des nova qui seront dans le qg le lendemain à l'heure probable de leur arrivée.
Ils auront tirés sur les inactifs et seront sans mouvements.
Fierté car en moins d'une heure tous les gars étaient en place derrière moi. TOUS... Pas un ne manquait.
Et le lendemain... on a laissé venir puis on a plus eu qu'à cueillir.
La position était parfaite.
Merci encore à Freddy pour les risques de cinglés qu'il prenait à l'époque en tant qu'éclaireur de la compa. | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Mar 13 Avr - 18:10 | |
| Vouaip, il me semble que comme souvent j'ai du échapper par miracle au clonage grâce à une combinaison de ma chance habituelle, de ma couar... prudence habituelle, et puis aussi sans doute parce que je ne me coordonnais déjà pas à cette époque-là Mais cette habile victoire a effectivement marqué les esprits chez nous. Une des premières fois qu'on fuyait. Une autre fois où on a fui, c'était face à l'AT. Une seule de leur compa, mais il devait y avoir plus de 60 persos, c'était tellement impressionnant à voir que la NOVA a décampé. Moi, j'avais du décamper la veille je suppose. Une question d'instinct. | |
| | | Freddy
Messages : 495 Date d'inscription : 10/12/2008
| Sujet: Re: recherche RP Mar 13 Avr - 18:27 | |
| Et merde...on commence à parler de moi aussi dans les instants nostalgie...^^ Mine de rien des compagnie comme la NOVA donnent de bon challenge sur CoM, je me souviens de pas mal d'anecdote. Une mission ou Clem et moi étions partie chercher un doc' pour une anim' et qu'à la position du dit document on a trouvé toute la NOVA au DBS, une vrai partie de plaisir . Pour notre fameuse victoire sur elle, si je me souviens bien ne sachant pas exactement d'ou vous alliez arriver, j'avais plaxé mes persos sur les deux voies d'accès possible en attendant que vous veniez me cloner. Je crois que c'est toi el cho qui m'avait buter d'ailleurs, comme quoi le RM n'a pas toujours que du bon. ^^ | |
| | | El Chorizo
Messages : 135 Date d'inscription : 25/09/2009 Age : 51
| Sujet: Re: recherche RP Mar 13 Avr - 18:56 | |
| Arf... en tout cas, je tiens à préciser que je l'ai fait dans le respect de la personne humaine | |
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| Sujet: Re: recherche RP | |
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| | | | recherche RP | |
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